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Yuri!!! on ice : l’anime qui transcende les cœurs

Quand on entend beaucoup parler d’un anime, d’un film ou d’un livre, il y a toujours une petite appréhension. Tout le monde semble aimer mais est-ce que ce sera aussi le cas pour nous ? Car j’ai déjà eu de grosses déceptions. Je n’en parlerais pas là car ce n’est pas le sujet et je pourrais me fâcher. Mais revenons à nos moutons. Mon amie Caroline insiste pourtant pour que je regarde Yuri!!! on ice. Et un jour parce que j’en ai un peu marre des boy’s love aux amours destructeurs dans mes dernières lectures je me lance. J’avais besoin de ma dose d’amour et j’ai été servi. Attention cet article contient des spoilers, en même temps je dois être la dernière sur terre à l’avoir vu…

Yuri!!! on ice est une série multi-récompensée sortie en 2016 et dont le succès a été immédiat. Il faut dire que tout avait été fait pour que ce soit un succès. Un scénario prenant dès les premières secondes, une romance gay pudique tout en finesse, des compétitions dans le monde du patinage addictives, les costumes kitchouilles, un charater design vraiment beau et une animation à tomber par terre lors des prestations de Yuri. Bref, rien n’avait été laissé au hasard.

Yuri!!! on ice, c’est donc un anime sur le patinage assez réaliste avec ses compétitions, ses rivalités, ses entraînements, le kiss and cry n’a jamais aussi bien porté son nom. Tous les personnages secondaires sont attachants, jamais trop, toujours bienveillant, même ceux qui le semble pas au premier abord.

Humour et amour, compétition le tout mixé avec une fraîcheur étonnante. Yuri!!! on ice un anime feel good ? Définitivement. On a envie de devenir meilleur pour soi, pour les autres, grâce à cette série. Elle gonfle nos cœurs d’une envie de rire, de pleurer et de vivre. Je m’emporte peut-être, mais cette série m’a fait ressentir l’amour quel qu’en soit le sens qu’on lui donne, non pas simplement entre deux personnes, mais pour ses amis, sa famille, son sport etc.

L’histoire

Après être arrivé bon dernier lors de sa première participation au Grand Prix, le jeune patineur artistique Japonais Yuri Katsuki est totalement démotivé et se laisse totalement aller, il est prêt à arrêter sa carrière à 23 ans. Plusieurs mois plus tard, Yuri revient dans sa ville natale de Hasetsu à Kyūshū, qu’il avait quitté cinq ans auparavant. Il a pris du poids et semble décidé à mettre fin à sa carrière. Malgré tout son envie de chausser ses patins est plus forte, il va donc à la patinoire voir son amie d’enfance et y reproduit à la perfection une chorégraphie du célèbre patineur russe Victor Nikiforov son modèle.
Lorsqu’une vidéo de sa performance filmée à son insu devient virale et attire l’attention de Victor, ce dernier décide de devenir l’entraîneur de Yuri. Yuri Plisetsky (Yurio) s’incruste car du haut de ses 15 ans il a bien l’intention de devenir le meilleur et de détrôner Victor. S’en suit une compétition entre les deux patineurs, mais les jeux n’étaient-ils pas pipé d’avance ? Yuri semble toucher le public, mais surtout Victor bien plus que son rival. Car Yuri a toujours eu du potentiel, sa fragilité et son manque de confiance en lui jouaient des tours pendant les compétitions c’est pourquoi Victor mise sur lui. Mais pas que.

Quand Yuri imagine l’histoire sur la musique Eros il parle d’un bel homme qui vient flirter avec une jeune femme et après une danse s’en va sans se retourner. Il pense qu’Eros est l’opposé de sa personnalité et semble totalement ahuri que Victor lui fasse danser sur ce thème : l’amour charnel, Eros Dieu de l’amour.  Pourtant on apprend dans l’épisode 10 que Yuri a bel et bien fait son Eros en dansant avec Victor à la soirée de gala du Grand Prix et en le plantant à l’aéroport sans même une mot… Alors que complètement saoul il lui avait demandé de devenir son coach. Comme quoi il ne faut pas minimiser l’Eros qui est en nous.

Musique

Yuri!!! on ice c’est aussi de la musique. Quoi de plus normal pour du patinage artistique. Le générique de début, History Maker, est visuellement éblouissant avec nos héros en train de patiner, on s’y croirait. La chanson au refrain entraînant rentre vite dans la tête. You only live once (On ne vit qu’une fois) le générique de fin est enjoué lui aussi sans trace de mélancolie aucune, les images sont elles aussi parfaites avec quelques moments de complicités et de tendresse entre Yuri et Victor.

Le thème Yuri on ice débute au piano, s’intensifie puis se calme. Le piano plus vigoureux est rejoint pour son final par des violons, il monte crescendo à nouveau pour nous emporter encore comme une vague de fond, pour finir apaisé… Il est le reflet de la vie de Yuri.

Dans le tout premier épisode Stay close to me est le morceau de Victor que Yuri reproduit. Les images alternent entre sa performance et celle de Victor. Dans le dernier épisode Victor le rejoint sur la glace pour un duo lourd de sous-entendu. Les deux patineurs ont évolué depuis le début de la série, et sont maintenant en parfaite symbiose.

Fans

La série est très courte, 12 épisodes, et la fin est infiniment frustrante même si elle est magnifique montrant tout l’amour et la tendresse qu’il peut y avoir entre nos deux héros. Depuis les fans se sont donc lâchés. Les fanarts, dojinshi et autres fanfictions pullulent sur le net. Il y a tellement de non-dit et de place pour l’imagination débordante que les fans ne se sont pas gênés. Si aucune suite n’est pour le moment envisagé malgré le « See you next level » un film devrait bientôt voir le jour en 2019 : Yuri!!! on Ice – Ice Adolescence. Qui parlera de l’adolescence de Victor.

La réalité

Si la série n’est pas estampillé yaoi et qu’elle reste très pudique (on entrevoit à peine leur unique baiser !), les échanges sont toujours subtil, on entre jamais dans leur intimité, tout est suggéré (jamais de déclaration franche) et notre imagination fait le reste. Le monde n’est pas si ouvert, jamais encore deux hommes en couple ont patiné ensemble même en gala. A aucun moment dans la série quelqu’un est choqué, bien au contraire tout le monde est heureux pour eux comme son meilleur ami thaïlandais ou ses proches. Mais là n’était pas le thème de la série, car justement c’était l’Amour avec un grand A sous toutes ses formes qui est le fil conducteur durant les 12 épisodes.

Je me suis totalement laissé piéger par cet anime, il me gonfle le cœur d’amour et de bonheur sans pour autant que ce soit totalement niais. Je l’ai regardé plusieurs fois en moins d’une semaine, c’est vraiment un coup de cœur immense. Je suis juste déçue de l’avoir regardé avec tant de retard ! Qu’à cela ne tienne, les DVD/BR devraient sortir à la fin de l’année 2018.

Tanja

Tombée très tôt amoureuse du Japon, Tanja écrit sur la J-music, les mangas et les anime depuis 1997 dans des fanzines puis sur plusieurs webzine et sur son blog. Dès que l'occasion se présente elle part au Japon se ressourcer.

4 réflexions sur “Yuri!!! on ice : l’anime qui transcende les cœurs

  • je me souviens avoir regardé la série sur mon micro écran de tel toute la nuit en attendant mon avion. La série est prenante et j’ai pu suivre la hype autour.
    En ce qui concerne l’homosexualité des personnages, on a beaucoup reproché à la série de ne pas y aller à font et de faire des tas de choses hors cadres, comme si la production se dédouanait totalement. Ce qui faisait très queer baiting (un peu à la free).
    Durant toute la série j’ai eu l’impression de voir exactement la même chorégraphie des persos à chaque épisode (même plans, même animations) sans évolution (hormis ce que les gens commentent) ce qui était un peu lassant. Après je ne suis pas spécialiste du patinage mais j’ai du mal à croire que quelqu’un qui se viande sur la glace arrive encore à avoir une bonne place.
    Plus d’un an après, je garde un bon souvenir de la série, quoique un peu flou…mais j’aimais beaucoup le générique que je passais en boucle.

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    • Je regardais toutes les compétitions de patinages avant, ça m’est un totalement passé, mais j’avoue en avoir regardé pas mal à une époque.
      Sa 1re place au Japon est un peu facile. Pour le reste, ah j’avoue c’est parfois un peu plus compliqué avec les points, n’est pas abordé aussi le fait que ça change vraiment d’un jury à l’autre surtout niveau artistique.
      Après faut le voir pour ce que c’est un anime. Dans ma tête ça bug rien que quand je vois Victor débarquer avec son chien alors qu’il y a une quarantaine au Japon XD …… Mon cerveau m’a laissé tout de même apprécier la série 😀
      Dommage de reprocher ça à la série (de faire du hors cadre) c’est justement un truc que j’aime bien. Ça laisse vraiment place à l’imagination xD
      D’ailleurs free!! a repris 😀 J’adore cette série pourtant pas fan de yaoi à la base ^^’ Au contraire je suis contente de mater du mec en maillot sans nana à gros seins pas loin. Après y a plein de choses à dire ou à reprocher aussi à la série. Mais j’aime bien.

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  • Pichoune

    C’est un reproche légitime quand on est dans la communauté MOGAI/GRSM parce que sous prétexte d’inclusion on exclut…puisque tout est hors champs. En un sens, les personnages ne sont pas égaux face à des couples hétéro classiques. Il faut fouiller le moindre rapprochement, ce qui peut mener à de la surinterprétation/mal interprétation, voir à passer complètement à côté.
    Ça revient au même niveau que quand on t’annonce que Dumbledore est gay ^^
    Rien n’a été montré ou dit en ce sens donc le dire après coup permet de pas trop se mouiller et de faire plaisir à une commu’ qui n’est au final pas contente parce qu’elle a un peu l’impression qu’on l’a prend pour une quiche (« t’as ton perso lgbt alors arrête de râler »). C’est pour ça que de plus en plus ça râle contre le queerbaiting (hello Castiel/Dean !!).
    Je sais plus où j’ai lu ça mais certain disait que même le perso de Viktor est pas crédible dans la manière dont il se comporte quand on connait l’amour que portent les russes aux homosexuels…..

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    • Les gens sont compliqués, j’avoue ne pas me prendre la tête comme ça ^^’

      Ah bha pour Victor non c’est impossible. D’ailleurs s’ils rentraient tous les deux en Russie ils se feraient défoncer la tête. L’amour a malheureusement ses limite dans le monde réel.

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