Cinéma

Dans un recoin de ce monde : ce que la guerre ne détruit pas

Dans un recoin de ce monde est le premier long métrage en compétition à ouvrir le festival du film d’animation d’Annecy cette année. Il a d’ailleurs remporté le Prix du jury long métrage. Une bonne excuse pour lui faire honneur au ciné. Le bilan après une semaine sur les écrans français n’est pas brillant. Peu de salle, et surtout peu de spectateur. C’est fort dommage. J’ai eu de la chance lors de ma séance c’était bien remplis !

Dans un recoin de ce monde

Synopsis : La jeune Suzu quitte Hiroshima en 1944, à l’occasion de son mariage, pour vivre dans la famille de son mari à Kure, un port militaire. La guerre rend le quotidien de plus en plus difficile, malgré cela, la jeune femme cultive la joie et l’art de vivre. Mais en 1945, un bombardement va éprouver son courage.

Avis : Dans un recoin de ce monde est adapté du manga de Fumiyo Kôno sorti en 2008. Une œuvre pour laquelle la mangaka a d’ailleurs reçu le Prix d’Excellence catégorie manga lors du Japan Media Arts Festival en 2009. C’est Sunao Katabuchi qui décide de réaliser un fillm d’après ce manga après avoir eu la bénédiction de l’auteur. Il s’est énormément investit pour ce long-métrage. Pendant quatre ans il va faire d’énorme recherche sur cette époque. Si bien que chaque paysage et même certains personnages ont bel et bien existé.

Le moins que l’on puisse dire c’est que graphiquement on ne peut rien reprocher au film. L’animation est fluide, le design des personnages charmants, des décors fabuleux et un soucis du détail impressionnant. Sunao Katabuchi souhaitait rendre le quotidien de l’époque le plus fidèle possible. Au détriment sans doute du scénario. Car au fond il n’y a pas vraiment d’histoire dans ce film. On suit la vie de Suzu, sans pour autant qu’il y est un but autre que de montrer comment était le Japon avant, pendant et juste à la fin de la guerre.

Dans un recoin de ce monde est beau avec parfois quelques longueurs, mais on pardonne assez car ce soucis du détail passionnera les amateurs d’Histoire. C’est aussi et surtout un récit sur la guerre. Cette dernière est vue à travers les yeux de divers personnages, chacun à son point de vue. C’est d’autant plus poignant que l’on connait l’issus de cette guerre.

Il vous fera sans doute moins pleurer que Le tombeau des lucioles, plus lumineux, il vous tirera sans doute quelques larmes malgré tout pour les plus sensible.

Dans un recoin de ce monde est un film intéressant qui ne pourra que plaire aux amateurs du Japon. Attention, cependant il ne convient pas aux plus jeunes qui pourrait s’ennuyer.

Tanja

Tombée très tôt amoureuse du Japon, Tanja écrit sur la J-music, les mangas et les anime depuis 1997 dans des fanzines puis sur plusieurs webzine et sur son blog. Dès que l'occasion se présente elle part au Japon se ressourcer.

2 réflexions sur “Dans un recoin de ce monde : ce que la guerre ne détruit pas

  • J’ai voulu aller le voir dans mon ugc près de chez moi. c’était indiqué qu’il sortait le 13 septembre au ciné. J’ai voulu aller le voir cette semaine avec un ami, il y était plus (un peu comme Lou qui est resté 1 semaine à peine en salle) et partout c’est indiqué qu’il est sorti le 6 (alors qu’il n’y était pas avant le 13). J’avais l’impression de devenir folle.
    Du coup, on l’a vraiment mal parce que c’était un truc qu’on avait prévu de faire depuis longtemps compte tenu de nos emplois du temps compliqués.
    Il y a un autre ciné qui le propose mais ça sera pas avant octobre.
    Ca devient compliqué de voir de l’animation jap en dehors des grosses sorties :/

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    • Pour certains films c’est un peu compliqué en effet :/ ça m’avait fiat le coup avec T2 Trainspotting que j’ai toujours pas vu du coup…

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