Cinéma

Deux films de guerre, deux visions différentes sur Netflix

Netflix nous a proposé ce mois-ci deux films de guerre, mais dont les réflexions et le traitement sont totalement différents.

Sand Castle

Synopsis : Au début de la seconde guerre du Golfe en Irak, en 2003, Sand Castle suit un groupe de soldats qui se rendent dans la banlieue de Bakouba pour réparer une station de pompage d’eau endommagée par les bombes américaines. Dans une chaleur étouffante, Matt Ocre, un jeune soldat inexpérimenté, découvre l’horreur dans l’atmosphère de ressentiment et de colère que manifestent les populations locales. C’est dans les rues, les places et les écoles qu’il va prendre conscience du danger et du véritable coût de la guerre.

Avis : Sand Castle est un film de Fernando Coimbra avec Nicholas Hoult (Skins, warm bodys, Mad Max etc.), Logan Marshall-Green (Prometheus), Henry Cavill (Batman, The Man from U.N.C.L.E.), produit et diffusé par Netflix.

On suit un petit groupe de soldat en Irak en 2003, le héros, Matt Ocre, est complètement inexpérimenté et n’a pas du tout envie de partir au front. Si bien qu’il se mutile la main, mais pas assez car le voilà embarqué avec ses compagnons. Ils ne sont pas là pour combattre mais aider la population. Sauf que même entre eux ils ne se font pas de cadeaux. C’est même l’inverse. L’armée se retrouve entre deux feux.

C’est assez dur car même s’ils ne sont pas au combat, ils seront confrontés aux représailles des différentes clans. Il y a des passages vraiment dur et le héros grandira à coup de forceps. Certes ce film n’apporte rien de nouveau dans cette thématique éculées, mais je l’ai quand même trouvé intéressant.

Seul bémol, la fin qui laisse le spectateur sur sa faim, comme le réalisateur n’avait pas vraiment su comment terminer son film. Ça va un peu trop vite à mon goût.

Sand Castle est un film qui se laisse regarder que l’on soit fan de Nicholas Hoult -comme moi- ou pas du tout.

Brad Pitt, Sir Ben Kingsley

War machine

Synopsis : Un film sur la guerre qui retrace le parcours en montagnes russes d’un général américain et souligne la question très actuelle de la limite entre réalité et mascarade cruelle. Se prenant pour un leader né et persuadé d’être dans le vrai, il se précipite, droit dans ses bottes, au cœur de la folie. Brad Pitt pose un regard moqueur sur le général décoré et charismatique Stanley McChrystal, une personnalité militaire parmi les plus clivantes qui a pris la tête des forces de l’OTAN en Afghanistan avec la fougue d’une rock star, avant d’être envoyé au tapis par sa propre vanité suite à l’article sans langue de bois d’un journaliste. War Machine évoque ce que l’on doit aux soldats en posant la question de l’objectif de leur engagement.

Avis : War Machine a une toute autre vision des choses. Cette fois c’est sur le ton de la satire que le regard est porté sur la guerre. Le scénario toujours grinçant tape là où ça fait mal tout en gardant un œil assez tendre sur les différents protagonistes. On ne les détestes jamais, le réalisateur respect ces personnages, il se moque deux toujours gentiment. Cette fois-ci nous sommes en Afghanistan et l’armée américaines essais de recoller les pots cassés.

Le casting est très réussi, j’y ai retrouvé quelques têtes vues dans des séries ou des films récents. Brad Pitt est parfait dans le rôle de ce militaire caricatural. Il aurait pu vite devenir ridicule, mais au contraire il est très amusant dans ce rôle. Le reste du casting n’est pas en reste, pas mal de tête connues déjà vue sur Netflix comme John Marago (Orange is the new black) ou Emory Cohen (The OA), mais qu’on ne s’y trompe pas c’est Brad qui fait le show !
Bon ok, j’ai un petit faible pour Ben Kingsley dans la peau du Président Karzai… Grand moment. Et décident Will Poulter (Le labyrinthe, The Revenant, Les Miller) sait trouver les bons plans.

J’ai bien aimé War machine, le ton décalé m’a beaucoup plus. S’il n’apporte pas grand chose au genre, j’aime cette prise de risque de la part de Brad Pitt acteur et producteur).

Au bout du compte deux visions diamétralement opposés sur la guerre, pour autant au final le message est sans doute le même : Mais que sont-ils aller faire dans cette galère ? Qui souffre le plus ? Les petits soldats et les habitants… Ceux qui tirent les ficelles sont loin, très loin.

Tanja

Tombée très tôt amoureuse du Japon, Tanja écrit sur la J-music, les mangas et les anime depuis 1997 dans des fanzines puis sur plusieurs webzine et sur son blog. Dès que l'occasion se présente elle part au Japon se ressourcer.

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