JaponVoyage 01 - 1998/1999

1er voyage au Japon – 1er jour

Du hublot je vois un soleil rouge (J’écrase un peu mon voisin, qui de toute façon ne doit plus avoir l’esprit très clair, vu le nombre de whisky qu’il s’est descendu durant 10 heures), puis des montagnes et les côtes qui bordent le Japon.
8 h 25, l’avion touche le sol, j’en ai les larmes aux yeux, mais je contiens mon émotion pour ne pas avoir l’air idiot. Enfin ! Après huit ans le rêve devient réalité, j’y suis !!

Le passage à l’immigration, puis à la douane se fait sans soucis et rapidement nous arrivons dans le hall d’entrée de l’aéroport.

IMG_3135Prospectus trouvés à l’aéroport

Difficile de décrire nos émotions à notre arrivée, mélange de rêve éveillé et de : tiens, si on trouvait un téléphone pour prévenir notre corres’ que nous sommes là… Après quelques péripéties c’est Kazu, un autre correspondant de MA’J, qui était venu nous chercher. Nous prenons donc une Limousine bus. Il ne s’agit pas d’une « limousine » à proprement parlé, mais un bus qui fait la navette entre différents endroits à Tokyo et Narita. J’éprouve depuis une certaine nostalgie car c’est avec ce moyen de transport que je suis arrivée pour la première fois dans la capitale nippone.

limousinebus

En avant pour Tokyo ! Sur l’autoroute après les rizières, voilà les immeubles et les zones industrielles, ce n’est pas particulièrement beau, mais qu’importe nous sommes au Japon, alors ne me demandez pas d’avoir un esprit critique à ce moment précis du voyage, de toute façon quoi qu’il advienne tout y est magnifique pour moi.

A la gare de Tokyo heureusement que Kazu est là, sinon, je pense que nous nous serions perdus corps et bien tous autant que nous étions… La gare est une suite sans fin de galeries marchandes et nous sommes tous très fatigués par le voyage. C’est affolant la première fois qu’on est dans ce genre d’endroit. Et pourtant je suis parisienne !

Le métro japonais c’est autre chose que notre métropolitain. Tout est propre, le sol, les rames, pas de tag, les sièges ne sont pas lacérés, peu de papiers gras, un autre univers en somme. De plus ils n’ont pas de kangourous (nom que donne la RATP aux voyageurs qui sautent au dessus les portillons). Deux malheureux battants stoppent le passage. Ah ! Ah ! Les Japonais sont honnêtes eux !

IMG_1716carte de métro de 5000 et 1000 ¥ et deux tickets de métro

Hélas il n’y a pas de carte orange japonaise. Nous sommes obligés d’acheter à chaque fois un ticket dont le prix est proportionnel à la distance parcourue. Il existe des cartes, du format que nos cartes téléphoniques, qui remplacent les tickets. Elles valent 1000 ¥ ou 5000 ¥. Elles sont très pratiques car comme cela, pas besoin d’acheter des tickets toutes les deux secondes (Hélas, ça ne marche pas pour le JR…). Et oui, à cette époque point de PASMO ou autres cartes de ce genre…

Notre appartement se trouve à Kiba dans la banlieue-est de Tokyo. A la sortie du métro, à l’angle du carrefour, sur un immeuble, on peut voir une immense affiche pour les concerts de Penicillin (qui sera remplacée par SPEED quelques jours plus tard).

pubpenicillinLa fameuse affiche de Penicillin

L’appartement (weekly mansion) est pour six personnes, mais les normes françaises et japonaises pour le confort à plusieurs dans un espace donné sont assez différentes. Ça n’arrangera pas nos affaires… Mais en contre partie le loyer n’est pas cher pour deux semaines 2000F par personnes (environ 300€) sachant qu’il y a une chambre, un salon (où on peut installer des futons), une cuisine/salle à manger, une salle de bain et des toilettes. C’est notre amie japonaise qui s’occupe de toute la rappasse avec le personnel du weekly.
On s’installe. Kazu nous demande ce que l’on ressent je réponds que je me sens chez moi, j’ai l’impression d’être revenue d’un long voyage.

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La vue n’est pas extraordinaire, ce sont des immeubles, des hôtels, des entreprises, mais c’est le Japon, le vrai.

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Après s’être reposé un petit peu, nous reprenons la route vers le quartier que j’avais le plus l’impatience de voir : Harajuku.
A la station Meijingumae (Ligne : Yamanote, Station : Harajuku – Ligne : Chyoda, Station : Meijingumae) nous prenons la sortie de Yoyogi station. Mais si vous arrivez par la Yamanote line descendez à la station Harajuku, je vous conseille de sortir au milieu du quai sortie Takeshita dôri.

Puis nous traversons une route, on part vers la droite et on aperçoit un écran géant sur un petit immeuble. Sur la droite de l’écran nous descendons une petite rue étroite et longue.

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La foule encombre la Takeshita dôri. C’est ici le rendez-vous des fans de visual kei. Mais c’est avant tout le quartier de la mode branchée, moultes boutiques d’accessoires de vêtements ouvrent et se ferment au gré des modes.
Pour la restauration vous y trouverez comme chez nous des fast food, mais également des restaurants en tout genre. Les crêpes sont aussi de la fête. Elles sont différentes de nos bonnes vielles crêpes, bien plus copieuses et les différents magasins redoublent d’ingéniosité pour les parfums qu’ils soient sucrés ou salés.

photo1L’entrée de la Takeshita dôri

A l’entrée sur la droite des magasins de goodies, bijoux, vêtements (le Laponte) il y a aussi des T-shits (assez moches) à l’époque ils sont plus nombreux et fournis. Les boutiques de vêtements de cosplays « visual kei » sont nombreux (Richärd, Mar’is rock etc.).
Sur la droite en descendant la boutique Nude boy vend des vêtements punk intéressant quoiqu’un peu cher.
Plus bas le Recofan une boutique de disques (aujourd’hui remplacée par un opticien) avec un rayon visual kei très important (ainsi que pas mal d’occasions).
Sur la gauche Yellow House (en sous sol) le magasin de vêtements de la styliste de Rouage.

IMG_1719J’ai déjà dévalisé les magasins !!

Puis plus bas, au dessus de la boutique des Beatles (qui n’existe plus) : le rock love Harajuku (au 2e étage le 3e pour les japonais) était rempli jusqu’au plafond de C.D., vidéos, livres, demo tape. Cette boutique est désormais remplacée par Closet Child.

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Dans le magasin Yellow house nous aurons la chance de rencontrer Mlle Suzuki, la styliste de Rouage. Elle travaille dans le magasin, des autographes et des photos d’elle avec des grands noms du visuel sont accrochés au mur et au plafond de son coin. Grâce à notre amie japonaise nous pouvons discuter un peu avec elle -mais elle parle un peu anglais-. Je lui montre aussi ma carte de membres du fan club de Rouage (On est fière d’un rien dans la vie). Elle est très surprise.

Avec tous nos paquets, nous repartons les yeux pleins d’étoiles. Les illuminations de Noël de la gare éclairent cette première nuit japonaise.

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On revient assez tôt pour dormir (vive le décalage horaire !). Il est juste 21h lorsque nous allons nous coucher… Grave erreur car à minuit, nous n’avons plus envie de dormir (sauf MA’J qui dort bien elle). A 3 heures nous nous recouchons, mais le lever est forcément un peu rude.

Tanja

Tombée très tôt amoureuse du Japon, Tanja écrit sur la J-music, les mangas et les anime depuis 1997 dans des fanzines puis sur plusieurs webzine et sur son blog. Dès que l'occasion se présente elle part au Japon se ressourcer.

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