Cinéma

Queen : Un vent de fraîcheur sur Bollywood

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Queen c’est un Bollywood pas comme les autres. Ici il n’est pas question d’une romance, il y a peu de danse, et l’héroïne ne tombe jamais dans les clichés de la jeune amoureuse transie. C’est un véritable vent de fraîcheur dans un genre qui peine souvent à se renouveler avec pourtant des centaines de sorties par an.

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Synopsis : Rani se marie dans deux jours. C’est le plus beau moment de sa vie. Toute la famille est là pour les préparatifs. Mais Vijay décide de tout arrêter. Il ne veut plus se marier avec Rani. Rani n’a que deux choix face à ce fiasco. S’enfermer et pleurer dans sa chambre ou partir en voyage de noce… seule !

Avis : Queen, c’est Rani, une jeune femme que son futur mari laisse en plan deux jours avant le mariage. Sa vie s’effondre. Quatre ans qu’il la courtisait, quatre ans qu’elle attendait le plus beau jour de sa vie. Si on sait peu de choses sur leur relation au début du film des flash-back nous en apprennent d’avantage. Elle décide de partir seule en voyage de noce, ses parents la laissent partir en lui demandant tout de fois de donner souvent de ses nouvelles. Ce qui vaudra des scènes vraiment drôle qui m’ont fait penser à Raj dans la série The Big Bang Theory.

S’en suit une série de péripéties où elle rencontre des personnages haut en couleur. Des indiennes qui vivent une vie « libérée », des voyageurs d’origines diverses et même un cuisinier italien véritable charmeur de ses dames. Déboussolée, elle passe par plusieurs phases où elle se cherche, se perd, pour enfin trouver sa voie. Non pas celle dicté par son futur mari ou bien par les conventions indiennes. Mais celle qu’elle se sera trouvée elle-même.

C’est une approche très moderne dans un pays encore englué dans ses castes et où la femme a peu de chose à dire. Kangana Ranaut est radieuse dans le rôle de Rani, alors que Lisa Haydon est une véritable bombe atomique (si, si je suis une fille et je le dis !).

Il est amusant de voir notre pays par des yeux étrangers, quelques clichés -le russe qui passe sa vie à boire-, mais aussi quelques vérités notamment quand quelqu’un tente de lui voler son sac. Molière et Racine doivent se retourner dans leurs tombes car la langue française plait beaucoup, pas forcément pour sa conjugaison et sa grammaire mais pour la richesse de ses insultes. Ces scènes m’ont beaucoup fait rire.

Queen c’est 2h26 que l’on ne voit pas passer. Vikas Bahl réalisateur et scénariste du film a vraiment fait un film différent, jonglant avec l’humour, le désespoir et la promesse d’un avenir radieux. Queen a gagné six Filmfare Awards, l’équivalent des César pour Bollywood. N’hésitez pas à aller le voir, même si vous n’aimez pas les films indiens car vous pourriez bien avoir une bonne surprise.

Tanja

Tombée très tôt amoureuse du Japon, Tanja écrit sur la J-music, les mangas et les anime depuis 1997 dans des fanzines puis sur plusieurs webzine et sur son blog. Dès que l'occasion se présente elle part au Japon se ressourcer.

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