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A silent voice : un manga pas comme les autres

On peut sans doute me reprocher de suivre le mouvement, mais A silent voice m’a tout de suite intéressé. Une tranche de vie, avec en toile de fond le handicap d’une jeune fille sourde maltraité par un camarade de classe.

A silent voice c’est un manga en 7 volumes créé par Yoshitoki Ōima et édité dans le Weekly Shōnen Magazine. La publication française vient de débuté chez Ki-oon. Cette série a reçu plusieurs distinction. En 2008 il a reçu le prix du meilleur manga débutant par le Weekly Shōnen Magazine (le magazine où il est pré-publié). Puis en 2014 il reçoit le Natalie Grand Prix décerné par des professionnels du milieu du manga et enfin en 2015 le prix Kono manga ga Sugoï. Une adaptation sous la forme d’un film d’animation a été diffusé au cinéma au Japon, mais aussi en France.

De quoi ça parle ?

Shoya Ishida, collégien habitant dans la ville d’Ōgaki se situant dans la préfecture de Gifu, vit en combattant tous les jours l’ennui par les jeux les plus insensés qui lui viennent à l’esprit. Un jour, Shoko Nishimiya va rejoindre la classe et essayer de s’y faire une place, mais cette dernière est atteinte de surdité et va causer quelque soucis à la classe, ce qui va permettre au jeune Shoya de s’occuper en profitant des faiblesses de celle-ci. Mais tout cet amusement se retournera contre lui. Une fois lycéen, Shoya décide de revoir une dernière fois Shoko pour s’excuser et va finalement se rapprocher d’elle à travers la langue des signes.

KOE NO KATACHI © Yoshitoki Oima / Kodansha Ltd.
Silence et rédemption

A silent voice est un manga à part, qui met en avant l’infirmité d’une jeune fille, face à l’absurdité des autres enfants. Dans ce premier volume Shoko est terrorisée par un camarade de classe qui s’en prend à elle car elle ne peut pas se défendre. C’est lâche et il ne s’en rendra compte que trop tard. Je ne parlerais pas plus de la fin car elle pourrait spoiler une information importante pour la suite du manga. C’est sans doute le style encore peu mature qui pourra rebuter. L’auteur est jeune c’est son premier manga et son style doit encore se forger. Ce dernier reste malgré quelques approximations très agréable.

Bourreau et victime

Dans ma classe au lycée il y avait deux jeunes filles malentendantes qui avaient aussi un appareil. Bien heureusement nous étions trop grands pour qu’elles soient bousculées ou chahutées. Pourtant elles n’étaient pas intégrées à notre classe, elles étaient dans leur coin. Ce n’était pas des bêtes curieuses, c’était juste de la méconnaissance. Comment prendre contact ? comment leur parler ?
Je ne leur ai jamais adressé la parole autrement que pour indiquer une salle ou qu’un prof étaient absents, je suis timide de nature et leur handicape me semblait un mont Everest insurmontable.

Je digresse mais c’est pour vous expliquer à quel point on peut être désarmé face au handicap surtout quand on est jeune. J’attends avec impatience de lire la suite, en plus c’est une série assez courte, j’ai bon espoir qu’elle garde toutes ses qualités jusqu’au chapitre final.

Tanja

Tombée très tôt amoureuse du Japon, Tanja écrit sur la J-music, les mangas et les anime depuis 1997 dans des fanzines puis sur plusieurs webzine et sur son blog. Dès que l'occasion se présente elle part au Japon se ressourcer.

5 réflexions sur “A silent voice : un manga pas comme les autres

  • J’ai fait une partie de ma scolarité avec des gens handicapés (physique et mental). De manière général ils étaient bien intégrés et on avait pas de problèmes avec eux. Quant aux malentendants, quand ils étaient en groupe, c’étaient plutôt eux qui nous martyrisés (et ils trouvaient ça drôle), après pendant les études supérieurs, même si on les inviter, même si on faisait des efforts, etc…il préféraient rester entre eux, à part un ou deux qui faisaient le lien entre nos deux groupes et qui trouvaient justement dommage ce replis.
    Je trouvais ce manga bien parce qu’il montrait les différents côté du problème. On demande aux gens de faire des efforts mais sans montrer l’exemple et surtout sans adapter le problème. Certains passages montrent que la classe à fait des efforts pour Shoko, qu’on l’a fait participer à des activités mais malheureusement les résultats n’étaient pas là. Et dire à des enfants « l’important c’est de participer » ça n’a pas vraiment d’impact.
    J’ai beaucoup aimé ce manga, sauf sa fin que j’ai trouvé très décevante. Jusqu’à un certain point, tout était traité de manière « réaliste » en prenant son temps sans nous crouler sous les bons sentiments au pays des bisounours.

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  • Ah dommage pour la fin, bon je verrais je n’en suis qu’au 1er tome >.<

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  • Ce n’est que mon ressenti (et je ne veux pas spoiler). On en reparlera quand tout sera publié ^^
    (si on y pense)

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  • Je n’ai lu qu’un extrait mais ça m’a donné envie de lire la suite et donc je le ferai quand plusieurs tomes sortiront (seulement 2, c’est un peu peu quand on aime une série :p)

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