Je suis Charlie
Je ne parle jamais politique ou autre sur mon blog, mais cette fois j’ai trop mal. Hier l’innommable s’est produit.
Hier matin, tout allait bien. C’était les soldes. Faire mes emplettes était la seule chose qui me préoccupait, j’allais avoir un nouveau frigo, la vie était belle, normale !
Et puis ce fut le drame. Sur twitter je vois les premières annonces d’une fusillade dans les locaux de Charlie Hebdo. Je dois bien l’avouer que je m’y attendais, les fanatiques ne sont pas des gens qui oublient facilement. Mais que ça se produise réellement c’était affreux. C’est une chose de se dire que ça peut arriver, et ça en est une autre de se dire c’est arrivé.
Quand les premiers noms sont tombés je ne voulais pas y croire. Non, ils n’avaient pas pu tuer Cabu… Le Cabu de Récré A2 celui dont j’admirais sa dextérité à dessiner. Non, mes souvenirs d’enfance volaient en éclat. Et puis il a bien fallu se faire une raison. Il était mort. Suivra Volinski… 80 ans, avec comme seule arme un stylo. Je ne connais pas ou peu les autres. Mais c’est horrible de penser à un tel massacre. Et ce policier sans arme abattu froidement alors qu’il était à terre. Rien ne peut justifier que de telles ordures existent sur cette terre. J’espère qu’ils seront tous arrêté et jugé.
Toute la journée j’ai été bouleversée, aujourd’hui encore j’ai le cœur lourd. J’ai mal pour leurs familles, mal pour tous ces gens qui se battent contre l’obscurantisme de ces extrémistes, j’ai mal pour ce Monde qui part en couille.
Le soir je suis allée chercher ma mère à l’aéroport, elle n’en savait rien tout s’était déroulé durant son long vol depuis le Japon. Tout avait basculé. Ce n’était pas le retour joyeux que j’espérais.
Encore maintenant je suis déchirée. Et j’ai peur de l’avenir. Que d’autres fous s’attaquent à des innocents. Que l’extrême droite se nourrissent de ces événements, que les journalistes montent trop la mayonnaise pour voguer sur l’actualité. J’ai peur de tout ça.
Je ne sais pas de quoi sera fait l’avenir, mais il va falloir être fort et se serrer les coudes.
Tu ne parles peut-être jamais de politique, mais tu viens de montrer que tu savais t’engager quand il le fallait. Rien de tel pour combattre l’ignorance, le fanatisme et la stupidité que de faire entendre une voix tolérante et intelligente.
Alors, merci 🙂
Merci à toi !
Soyons solidaire.