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[Manga] Adekan de Tsukiji NAO

Adekan

Je suis une fille et je devrais me sentir concerné par les mangas shojo remplis de bishonen, mais c’est rarement le cas, il a souvent fallu me mettre les bouquins dans les mains pour j’en lise (Switch girl!!, Le sablier). C’est encore une fois le cas ici, sans cela je ne serais sans doute pas allée vers ce manga. Adekan un shojo/seinen se révèle être une bonne surprise à découvrir chez Ototo.

Adekan_1_JaqAdekan de Tsukiji NAO

Tsukiji NAO est une dessinatrice talentueuse ayant débutée comme illustratrice en 2002,. Après avoir œuvré dans le milieu du dojinshi (recueils édités par des amateurs) elle se lance dans le manga pro en 2007 avec Glossy. Dès l’année suivante elle entame les débuts d’Adekan (Kôkan Shijiki Adefuki) pré-publié dans le magazine Wings.

L’auteur, dont c’est pourtant le premier long manga publié en tant que professionnel démontre en quelques pages qu’elle a un talent énorme. Certaines planches sont de véritable illustration à elles seules. Si c’est souvent le cas dans l’univers du shojo, ici elle atteint son paroxysme au niveau des décors et des costumes.
Ces dessins sont chargés, elle utilise une multitude d’élèvements décoratifs (objets, animaux, nature), mais sans que cela n’en devienne écœurant. Cette profusion de détails me fait souvent penser à l’art nouveau, même si elle s’affranchie du thème floral ou de l’influence de Musha. L’art de la fin du XIXe et du début de XXe influence beaucoup ses illustrations, tout comme l’esprit des estampes japonaises.

Son trait est fin et élégant et ses personnages beaux et attachants. Kôjirô c’est notre héros un policier qui prend rapidement Shirô, un vendeur de parapluie, sous son aile. Bien entendu on n’échappe pas au sous-entendu yaoi qui sont ici utilisés comme éléments humoristique. Shirô a une certaine tendance à finir peu vêtu (déjà qu’il ne s’habille que du strict minimum) et toujours dans les poses lascives.

Shirô, un fabricant de parapluies et ancien maître d’armes de l’ombre, rencontre Kôjirô, un lieutenant de police au sang chaud et amoureux de justice. Ils se retrouvent tous les deux confrontés à une série d’enquêtes étranges et rocambolesques dans les bas quartiers de leur ville…

Adekan_planche_1

J’ai passé un bon moment avec policier fantastique plein d’anachronismes et de blagues yaoi. Intrigues et action sont au rendez-vous. Chaque enquête emmène nos deux compères dans des endroits plus étrange les uns des autres (la maison boite par exemple).
Si on rajoute à cela le trait envoûtant de Nao Tsukiji et on obtient une réel bonne découverte !

Merci aux éditions Ototo pour la découverte !

Tanja

Tombée très tôt amoureuse du Japon, Tanja écrit sur la J-music, les mangas et les anime depuis 1997 dans des fanzines puis sur plusieurs webzine et sur son blog. Dès que l'occasion se présente elle part au Japon se ressourcer.

3 réflexions sur “[Manga] Adekan de Tsukiji NAO

  • J’aimais beaucoup le dessin de l’auteure à la base pour avoir lu d’autres de ses oeuvres, c’est pour ça que j’ai jeté un oeil à Adekan (en plus d’être un policier). Très franchement je ne suis pas fan de yaoi/BL à la base donc je partais suspicieuse sur ce titre.
    Pour le coup, ce n’est pas que des sous entendus, tout y est très prononcé dans une exagération complète qui baigne dans l’érotisme. Bizarrement, le côté yaoi ne m’a pas gêné contrairement à d’autres titres, justement à cause du dessin qui pousse l’érotisme mais aussi les exagérations les plus folles au niveau des proportions pour rendre le tout plus lascif.(par ex : la scène où les deux héros sont en train de prendre un bain m’aurait filé un sentiment de rejet complet si ce n’était pas cette auteure qui avait dessiné). On se retrouve parfois avec une forme d’érotisme particulier (c’est pas du Maruo non plus).
    Les blagues sur les sous vêtements de Shiro sont un peu lourdes à la longue et certaines enquêtes moyennes. Enfin ce que je trouvais intéressant avec Shiro c’est qu’il est sensé être balèze et finit toujours en demoiselle en détresse (à poil dans des positions invraisemblables).
    Dans l’ensemble c’est un titre qui m’a plus sur certains points et d’autres m’ont laissé indécise…

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  • C’est vrai que le graphisme est clairement le point fort de l’oeuvre. Le scénario laisse parfois sur sa faim en revanche mais l’esthétisme compense réellement cette carence.

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