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Big Bang Anim’, de la nostalgie en barre

IMG_2528Mes tous premiers animeland, il ne me manque que les n° 2 et 3,
j’ai été abonné jusqu’au numéro 51

A travers le livre Big Bang Anim’, je revis mes débuts dans l’animation et le manga japonais. Une adolescence pleine de découvertes et de passion.

Big Bang Anim’

En 1991 naissait AnimeLand, un fanzine sur l’animation et le manga qui tentait cinq ans plus tard l’aventure kiosques. Même si le cap des vingt ans est passé et que le mensuel tient vaillamment la route, le monde a changé et le public aussi. Big Bang Anim’ retrace, par le biais de son fondateur Yvan West Laurence, une aventure humaine riche en souvenirs qui a conduit nombre de collaborateurs à oeuvrer dans le secteur de l’animation et du manga. Par-delà les coulisses d’une revue de référence, l’ancien rédacteur en chef rend hommage à presque 25 ans d’histoire de l’animation en France sur près de 300 pages richement illustrées !

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LES AUTEURS

Yvan West Laurence : Né à Paris en 1970, Yvan West Laurence est un vétéran de la défense de l’animation en France. Il fonde en 1991 le magazine AnimeLand, où il occupe la fonction de rédacteur en chef durant 15 ans, et collabore à la revue Dixième Planète. Il est également consultant pour de nombreuses sociétés et intervient régulièrement dans le cadre de conférences sur l’animation.

Gersende Bollut : Né à Cognac en 1980, Gersende Bollut collabore en tant que journaliste culturel à différents titres de presse : Les Années Laser, AnimeLand, Télérama, Chronic’art, Zoo… Il rédige aussi des ouvrages spécialisés et participe à de nombreuses conférences sur l’animation.

Le contenu
– 292 pages au format A5 avec plus de 300 photos et un cahier couleur.
– Un retour sur la folie Dragon BallGoldorakLes Chevaliers du Zodiaque et autres classiques de l’animation, avec le regard expérimenté d’Yvan WEST LAURENCE.
– Tout sur l’essor de l’animation en France, avec le développement des éditeurs vidéo et mangas.
– L’histoire de la création d’AnimeLand, le 1er magazine sur l’animation et le manga.
– Des centaines d’anecdotes jamais révélées.
– Un matériel iconographique inédit et abondant.
– Un ouvrage enrichi du témoignage des grands noms de la revue Animeland.

IMG_2527Mes premiers trésors : mes premiers manga VO, mon 1er manga VF, mon 1er magazine Animadia,
mon 1er Animeland et mes premiers CD

Animeland

J’avais très envie de lire la face caché d’un magazine qui m’a tant apporté pendant presque 10 ans. Grâce à Big Bang Anim’, je découvre 20 ans plus tard l’envers du décors. Pour ne pas dévoiler le livre (et vous inciter à l’acheter !) je vais parler plus de mon propre parcours par rapport à celui décrit par Yvan, celui d’une lectrice avide de connaissances.

C’est avec nostalgie que j’ai suivi le parcours d’Yvan alias Youli. Mon parcours à débuté un peu grâce à lui quelque part… Il a rencontré Olivier Fallaix et sont allés dans boutiques acheter des CD qu’il passait dans son émission sur Superloustic. Emission que j’écoutais religieusement entre 1990 et 1992. J’enregistrais sur K7 audio les chansons pendant que je notais les informations que donnait Olivier. C’est avec cette émission que j’ai compris que ce que je regardais venait du Japon. C’est là aussi que j’ai écouté mes premiers titres en VO.
Lors d’une de ces émissions Olivier a parlé d’un fanzine Animeland. J’ai eu bien du mal à trouver l’adresse (Rue de Phalsbourg !! C’est pas facile à retranscrire quand on ne connait pas).

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Manga et VHS

J’ai envoyé une lettre pour savoir comment faire pour l’acheter et surtout m’abonner. Quelques semaines plus tard je tenais entre mes mains le Graal, le n°4. On est en 1992 et j’ai 14 ans. Quelques mois plus tard comme eux je vais traîner mes guêtres à Junku (le vieux celui rue St Honoré), j’y achète mes 1er manga (en VO of course) et un magazine : Animedia avec Ranma 1/2 en couverture. De fabuleux trésors pour une ado qui vient de vivre la fin de La 5 et de Superloustic

Comme eux je galère à acheter des CD qui sont hors de prix pour la bourse d’une collégienne (350F =53€). Les vidéos n’en parlons pas je n’aurais un magnétoscope NTSC qu’en 1997 lorsque j’achète mes premières vidéos d’X JAPAN.

Je ne me rendais pas compte qu’il y avait des histoires d’égo et d’argent bien compliqué quand j’achète Legend of Leamnear, la première K7 sous-titré en français. Avant cela j’avais déjà acheté les K7 de Bublegum crisis en anglais…

Au cinéma je cours voir tous les films qui sortent sur le grand écran : Akira puis Porco Rosso. C’était si rare que j’aurais fais n’importe quoi pour y aller. Même emmener ma grand-mère voir Akira parce que j’étais trop jeune pour aller un cinéma toute seule.

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Magazines et magasins

Tout comme je ne me rends pas compte du travail de la rédaction quand je dis « NON » à la publication de Tenshi Muyo. Car je n’aimais pas particulièrement la série… Mais je vote pour l’Anime grand prix ça oui, tous les ans !

Quand les mangas en français sont apparus avec ma meilleure amies on essayait d’en acheter le plus possible, mais ce n’était pas facile. Même si il y en avait beaucoup moins que maintenant, nous étions lycéennes et sans le sous. J’achetais déjà l’Animeland, le Kahmeha et le Manga Player. Alors on achetait un manga sur deux… Une fois elle, une fois moi ! Il n’y a que Vidéo girl Ai que j’ai acheté en entier car j’étais… abonné ! Je recevais mon exemplaire par la poste. On l’a fait aussi pour les albums de visual kei, ensuite on se copiait des K7 audio.

Quand internet n’existaient pas ou qu’avec une connexion 56k c’était trèèèès chiant de télécharger et pas facile à copier sur mon baladeur K7 il n’était pas facile de se procurer de la musique. Alors on s’envoyait des K7 audio. J’ai eu jusqu’à 20 correspondants à travers la France (Dont Damien Juric qui s’occupe de l’émission Muteki sur radio camut).
Il y avait bien des boutiques (Junku, Tonkam), et de la VPC (One way), mais c’était cher et il fallait parfois attendre un mois pour avoir sa commande, ou envoyer sa mère discuter avec le vendeur de Tonkam-Monge pour qu’ils vous mettent un CD de côté (aaah Dhalia de X JAPAN qui venait juste de sortir !).

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Les premières conventions

Et oui je me souviens de cette convention : Planète manga ! Et pour cause c’était ma 1re convention ! Par la suite, je suis allée aussi une fois à Camille Sée, et bien entendu par la suite à EPITA, BD expo, Japan Expo et Cartoonist.
J’ai fais un peu de tout là-bas. Du shooping, mais j’y ai aussi tenu mon stand pour mon propre Fanzine PROTOTYPE, je suis venue dessiner, j’ai joué avec mon groupe Kaïro, j’ai tenu le stand découverte Jmusic et j’ai fini par y être journaliste pour différents sites internet :3

J’ai grandi avec l’Animeland, si bien qu’il m’a donné envie de créer mon propre fanzine puisqu’on ne trouvait presque rien en Jmusic (et puis j’ai mon caractère donc il me fallait « mon » fanzine sans le partager avec d’autres personnes qui auraient des avis divergents du mien 😀 ). Ça tombait bien la PAO c’était mes études ! Dommage que je n’ai jamais osé demander un stage chez eux d’ailleurs… Les premiers numéros je les ai fais au lycée ou durant mes stages… Le 2,5 a même été ‘le sujet’ le mon stage avec l’aide éclairé d’un très bon fabriquant. J’ai aussi fait un stage dans l’imprimerie qui l’imprimait à l’époque : Québecor (qui a fermé depuis en France si je me souviens bien).

Fanzine

D’ailleurs si vous cherchez bien vous pouvez trouver le PROTOTYPE dans la rubrique fanzine d’un des numéros de 1999. Grâce à cette annonce j’ai rencontré plusieurs personnes qui sont devenus pour certaines des amies. Et avec une autre j’ai même co-créer… Jrockfrance, JaME !

Les interviews à la fin sont très intéressantes. Savoir ce que sont devenus les pigiste dont je connaissais les noms par cœur m’a beaucoup plu. Timide comme je suis je ne suis jamais allée les voir sur leur stand pour discuter…

Parmi les interviewés je connais bien Gérald Galliano qui a vendu sur son stand mon propre fanzine, PROTOTYPE et avec qui on ne manque pas de boire un coup ou de parler du passé quand on se revoit. Puis il y a Matthieu Pinon que j’ai rencontré en 2008 dans ce fameux voyage pour la reformation d’X JAPAN 🙂 Avec qui je ne manque pas une occasion de papoter manga et musique.

Yvan je le vois tous les ans sur le stand d’Anigetter tenus par des amis. Pourtant je n’ose pas lui parler, trop timide que je suis. Mais je ne désespère pas un jour d’avoir le courage d’entamer une discussion. Un jour !

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J’ai dévoré Big Bang Anim’, il m’a rappelé de bons souvenirs et m’a aussi permis d’en apprendre plus sur l’envers du décors. C’est écrit sans langue de bois, mais sans méchanceté aucune, il prend toujours assez de recul afin d’expliquer les bons et les mauvais moments sans rancœur.
J’espère qu’il aura le même effet sur vous même si vous n’avez pas connu ces années de découvertes ou tout était possible et où tout restait à découvrir.

Pour le commander

Tanja

Tombée très tôt amoureuse du Japon, Tanja écrit sur la J-music, les mangas et les anime depuis 1997 dans des fanzines puis sur plusieurs webzine et sur son blog. Dès que l'occasion se présente elle part au Japon se ressourcer.

4 réflexions sur “Big Bang Anim’, de la nostalgie en barre

  • Ryuji

    Achat prévu, je n’avais pas entendu parler de ce livre mais il m’intéresse grandement.

    Je lis que tu as acheté ton premier manga VO vers 14 ans, tu comprenais le japonais déjà à l’époque ? ^_^

  • Ah ah non pas du tout :3 Mais il n’y avait rien d’autres donc je regardais les images à défaut de comprendre le texte. Cet été là j’ai eu un Assimil et j’ai commencé à apprendre les kana ^^

  • Ryuji

    Ah oki ! J’ai un Assimil aussi, et même un Harrap’s, achetés il y a trois ou quatre ans (j’en ai 28). Mais il faut croire que je n’ai jamais eu trop de courage, ou de motivation, ou je m’y prenais mal. J’imagine que c’est mieux d’apprendre comme toi c’est-à-dire relativement tôt. Du coup niveau manga VO tu dois en profiter je suppose 😉 Il y a sûrement d’excellentes séries non sorties en France.

  • Ahah en fait si j’ai bien appris les bases, hélas je n’ai pas le niveau pour lire un manga :/

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